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Blog géopolitique sans concession

Blog géopolitique qui balaie l'actualité à travers les aspects socio-économique, politique, éthique et spirituel.

L’Humanité est-elle à la veille d’un conflit d’envergure ?

L’Humanité est-elle à la veille  d’un conflit d’envergure ?

    Alors que l’Horloge de l’Apocalypse vient de sonner Minuit moins cent secondes (1) avant la fin du monde, il n’est pas inintéressant de sonder la situation des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse susceptibles de déclencher l’irréparable. L’états-unien Trump, l’israélien Netanyahou, le roi séoudien Salman et le turc Erdogan sont tous aux abois et capables du pire pour se maintenir au pouvoir, y compris provoquer une guerre. En effet, de tout temps, des souverains en difficulté ont engagé un conflit pour détourner l’attention de leurs propres turpitudes et créer une « union sacrée »  autour de leur personne contre l’ennemi. De nos jours, les méthodes ne diffèrent pas à ceci près qu’avec la guerre, on sait comment cela commence mais on ignore quand et comment elle se termine. De surcroît, une poignée d’Etats dispose d’un arsenal nucléaire capable de faire imploser plusieurs fois la Terre.

 

     Trump ou la politique de la fuite en avant

  Soyons honnêtes, l’hubris qui s’est emparée de l’Empire états-unien ne date pas d’hier (2). Néanmoins, les événements se sont aggravés et précipités à mesure que des luttes intestines se font plus féroces aussi bien dans les plus hautes sphères du Pouvoir US que dans la rue. Le Président, obnubilé et obsédé par sa réélection le 3 novembre 2020, est clairement capable de tout pour l’emporter. Sa suggestion de reporter le scrutin en dit long sur son état d’esprit. C’est ainsi que dans une tentative maladroite de fuir ses responsabilités, il a désigné la Chine comme à l’origine de tous les maux. Le coronavirus est qualifié de germe « chinois », expression qui sonne comme une déclaration de guerre aux oreilles de l’Empire du Milieu. Puis, il y a eu la guerre commerciale rapidement suivie de sanctions et de contre-sanctions. Enfin, les provocations politiques relatives à des sujets qui relèvent de la souveraineté chinoise se sont multipliées comme Hong Kong, Taiwan , le Tibet, le Xinjiang ou encore les frictions dans la Mer de Chine Méridionale. Il ne serait dès lors pas étonnant qu’à l’approche du scrutin, un Trump nerveux au vu des résultats de sa gestion désastreuse du Covid-19, n’ordonne une provocation militaire en Mer de Chine sous prétexte de liberté de navigation. Une « surprise d’octobre » en somme à même de faire basculer l’élection présidentielle mais aussi de déclencher une guerre avec une autre puissance nucléaire. Alors Trump serait-il la Trompe qui tonnera et annoncera le début de calamités bibliques ? Attendons novembre mais les provocateurs sont, hélas, légion. Comme l’israélien Netanyahou dont la situation est peu enviable.

 

  Netanyahou, le Premier Ministre israélien le plus corrompu de l’Histoire

 Non pas que ses prédécesseurs soient des parangons de vertu mais ce dernier est en passe d’être soufflé par un puissant vent de « dégagisme ».En effet, depuis au moins la date symbolique du 14 juillet (clin d’œil à la révolution française), des manifestations quasi-quotidiennes réclament le départ de la classe politique en général et du Premier Ministre en particulier. Il est accusé de corruption -plusieurs procédures judiciaires contre lui sont en cours- mais il est surtout taxé d’incompétence en matière économique et sanitaire avec la pandémie incontrôlable du Covid-19. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu l’explosion  catastrophique  de Beyrouth. Ma théorie, qui n’engage que moi est la suivante : les autorités politiques libanaises se sont rendues coupables d’une négligence terrible en laissant 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées, circonstance aggravante, dans un lieu stratégique et habité qu’est le port de Beyrouth. Cependant, il a bien fallu déclencher de l’extérieur la déflagration qui a soufflé toute cette matière dangereuse, comme l’a d’ailleurs subodoré le Président Aoun. Les regards se tournent vers Tel-Aviv. Le renseignement israélien humain et technologique n’aurait eu aucun mal à avoir connaissance des grandes quantités de produits chimiques, d’autant qu’elles étaient entreposées au port depuis 2014. C’était du pain béni et une aubaine pour l’ennemi acharné du Liban. Si cette hypothèse est vérifiée, pourquoi maintenant ? On en revient à la situation précaire de Netanyahou sur le point d’être évincé du pouvoir et qui bénéficie ainsi d’un répit. C’est également un timing en lien avec le verdict du Tribunal International qui s’apprêtait à prononcer son jugement concernant l’assassinat de Hariri (pour mettre en cause le Hezbollah ?). Quoiqu’il en soit, à présent celui-ci se doit de riposter pour effacer l’humiliation subie, redorer son blason et  rétablir l’équilibre de la terreur. L‘avenir de la région proche-orientale s’annonce pour le moins incertain et hautement inflammable.

 

Salman, le semi-mort au royaume chancelant

  Alors que certains observateurs se demandent si le roi séoudien est encore en vie (3), la santé défaillante du roi wahabite est de nature à  déstabiliser davantage son régime. En effet, après l’expédition punitive contre le Yémen voisin débutée en 2015 avec un bilan calamiteux, les prix du pétrole qui s’effondrent, le Covid-19 a donné un coup de massue à l’économie séoudienne. Au lieu des 2,5 millions de fidèles habituels, pour des raisons sanitaires seuls 10.000 pèlerins seront accueillis cette année pour le grand pèlerinage du Haj, entrainant des pertes estimées à 10 Milliards d’euros. Des allocations sociales seront réduites voire supprimées faisant craindre une révolte sociale. Si on imagine mal le mourant Salman se lancer dans une autre agression extérieure directe pour détourner l’attention, son bouillant fils et détenteur réel du pouvoir est coutumier des coups de tête aux conséquences incalculables. Ce royaume, dont les dirigeants déclarent régulièrement leur intention d’acquérir la bombe nucléaire, est donc à surveiller de près. Tout comme le régime rival qui prétend au leadership musulman sunnite : la Turquie.

 

Erdogan, Menace à la paix régionale et internationale

  La fourberie et l’imprévisibilité du personnage ainsi que l’idéologie sur laquelle repose son administration ont fait l’objet de deux de mes précédents articles (4). Je me contenterai donc d’énumérer les provocations du maître du palais blanc :

  • Agressions répétées contre l’Irak (la dernière en date est l’assassinat par drone de deux hauts gradés et d'un soldat irakiens).
  • Le soutien indéfectible aux terroristes ex-Al Qaida à Idleb, au nord de la Syrie,
  • L’ingérence armée dans la guerre civile libyenne contribuant à internationaliser et aggraver le conflit .
  • L’exploration pour l’exploitation du gaz off-shore en Méditerranée orientale appartenant à la Grèce et à Chypre.
  • A ces points de frictions j’ajouterais le conflit larvé entre Azéris (turcophones) et Arméniens. Je soupçonne Erdogan d’en attiser les flammes en envoyant des troupes turques à Bakou pour des « exercices militaires » (5).
  • Enfin le changement de vocation de la Cathédrale Sainte-Sophie de musée (à l’époque de Mustapha Kemal) à mosquée est une décision en forme de crachat à la face des chrétiens orthodoxes du monde entier (bien que le Président Poutine ait fait preuve d’une remarquable retenue).

     A la lumière de tous ces faits, il est difficile de ne pas voir un acharnement à déclencher un grave incident aux conséquences irrémédiables. Selon moi, Erdogan étant en difficulté avant même la crise du Covid-19, les défaites aux municipales d’Ankara et d’Istanbul en témoignent, il a décidé d’exacerber la fibre nationaliste et identitaire néo-ottomane  du peuple turc pour se refaire une popularité en berne. Les bellicistes de l’OTAN ne sont certainement pas étrangers aux actions très agressives de leur poulain asiatique, eux qui entreposent généreusement des bombes nucléaires dans la base militaire d’Incirlik au sud de la Turquie.

 

 

 

      Ce qui relevait, il y a encore quelques mois, de spéculations de mauvais augure, est désormais une réalité palpable. Avec la multiplication des foyers de tension, la probabilité d’une grande guerre se précise d’autant que les guerres d’ampleur sont toujours précédées par une grave crise économique. La question n’est plus si elle aura lieu mais quand l’étincelle finira par prendre et l’ampleur du conflit à venir. Une chose est sûre, les prochains mois seront chauds et ce ne sera pas le fruit du hasard mais le résultat des méfaits des Cavaliers de l’Apocalypse précités.

  1. https://www.bfmtv.com/international/selon-l-horloge-de-l-apocalypse-il-nous-reste-100-secondes-a-vivre_AN-202001230068.html Et encore, le dernier décompte a été effectué en janvier 2020, soit avant que la crise de coronavirus ne donne la pleine mesure de ses conséquences…
  2. http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2020/06/l-empire-americain-en-ebullition-de-a-a-z.html
  3. https://reseauinternational.net/le-roi-salman-est-mort/
  4. http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2020/06/le-president-poutine-doit-il-cesser-de-faire-confiance-a-dr-tayyip-mr-erdogan.html  et http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2020/07/sionisme-wahabisme-et-frerisme-les-trois-cercles-de-l-enfer-moyen-oriental-et-mondial.html
  5. https://www.redaction.media/articles/turquie-lazerbaidjan-lanceront-exercice-militaire-conjoint/

 

Par ZZZ le 14/08/2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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