OTAN-Russie, la guerre totale est imminente

Il semblerait à présent, même pour les plus crédules, que la guerre en cours n’oppose pas la menaçante Russie à l’innocente Ukraine mais représente une confrontation organisée par l’OTAN pour affaiblir la Russie, voire « l’annuler». A l’approche des festivités du 9 Mai qui commémorent la Victoire soviétique dans la Grande Guerre Patriotique au prix de dizaines de millions de morts, le conflit ukrainien est en train de prendre une trajectoire dangereuse. La nouvelle guerre froide se réchauffe rapidement à mesure que la mauvaise foi occidentale nourrit l’impatience russe. En parallèle, les enjeux et les enchères ne cessent de s’élever.

Mauvaise foi de l’Ouest contre exaspération russe

Mettons-nous bien d’accord : l’impatience grandissante de Moscou n’est en rien consécutive au supposé échec militaire en Ukraine mais le résultat d’une mauvaise foi monstrueuse de l’OTAN. A l’expansion ininterrompue de l’organisation militaire occidentale aux frontières de la Russie pour « endiguer » celle-ci, se sont ajoutées des provocations multiplies. Citons

la trentaine de laboratoires biologiques installés en Ukraine sous la supervision du fils du président US , Hunter Biden,
l’intention proclamée en février publiquement par la triste marionnette ukrainienne, Zelenski, de se doter de l’arme nucléaire,
les « faux drapeaux » passés (installation nucléaire de Zaporijjia, Kramatorsk et Boutcha (1)) et à venir,
les livraisons à une échelle industrielle d’armements à l’Ukraine, la dernière en date accordée par les Etats-Unis d’Amérique s’élève au chiffre délirant équivalent à 33 Milliards de $ !! (Ce qui, soit dit en passant, contredit la narrative occidentale selon laquelle l’Ukraine est en passe de vaincre son adversaire russe).
Récemment, le Royaume-Uni aurait « autorisé » l’Ukraine à bombarder le territoire russe.

Toutes ces provocations ont naturellement suscité des réactions russes de plus en plus fermes.

L’armée russe ne répond plus, depuis le début de l’opération spéciale, aux appels insistants du Département de la Défense US,
l’aviation russe bombarde méthodiquement les sous-stations électriques des chemins de fer ukrainiens par lesquels sont acheminés les armes lourdes occidentales,
les frappes contre des installations militaires sont de plus en plus fréquentes à Lviv et Kiev, y compris pendant la visite du somnolent Secrétaire Général de l’ONU venu tardivement prêcher la bonne parole et la paix,
le Ministère des Affaires Etrangères russe a émis un communiqué selon lequel Moscou se réserve le droit de frapper des cibles militaires sur le territoire de pays qui livrent des armes à l’Ukraine,
M.Lavrov, l’impassible chef de la diplomatie russe, à une question d’un journaliste italien qui se demandait comment un Juif pouvait diriger un Etat néo-nazi, lui répondit vertement que parmi les pires nazis, il y avait des juifs. A commencer par Hitler !... (2)
Enfin, le Kremlin s’est décidé à couper son gaz à la Bulgarie et à la Pologne qui s’étaient entêtées à refuser de le payer en roubles, provoquant une flambée de 20% du prix de l’or bleu en Europe (3).

Une chose est sûre : plus le conflit se prolonge, plus les risques d’un affrontement direct OTAN-Russie s’exacerbent. Et les enjeux s’accroissent d’autant.

Aggravation des tensions et montée des enchères

En effet, si au départ de son offensive, la Russie se serait contentée de la reconnaissance par l’Ukraine de la Crimée comme partie intégrante de la Fédération de Russie et l’indépendance des deux républiques du Donbass martyr, aujourd’hui le curseur des exigences a évolué. La Russie rattachera toute la Novorossia (nouvelle Russie) à sa Fédération. Id est en gros le territoire partant de la ville de Kharkov au nord-est de l’Ukraine jusqu’à la Transnistrie à l’ouest sera probablement russe d’ici peu. D’où la déstabilisation récente du petit Etat de la Transnistrie. Un indice de ce qui précède : le rouble russe est en circulation depuis ce mois de mai au sud de l’Ukraine dans des villes comme Kherson aux côtés de la monnaie ukrainienne. Et dès septembre, seul le rouble aura cours légal. Tout cela à cause de la persistance de Zelenski à miner les négociations de paix russo-ukrainiennes. Plus globalement, ce conflit régional a muté en guerre de survie pour la Russie, harcelée par l’Ouest collectif à savoir l’Otan et alliés tel que le Japon. Et paradoxalement, c’est l’unilatéralisme états-unien avec sa monnaie de singe du dollar qui est aujourd’hui en voie d’être supplanté par un monde multipolaire accompagné de devises adossées à l’or et autres matières premières. Autrement dit, l’abus de sanctions et l’outrance des pays occidentaux ont été un formidable accélérateur de la libération des pays non-occidentaux et de l’émergence d’un nouveau système international plus juste basé sur le yuan chinois, le rouble russe et sans doute la roupie indienne.

Ainsi, la poursuite de cet affrontement, en dépit de tout bon sens, a amené à une guerre à une échelle internationale aux enjeux de plus en plus importants. Le vainqueur raflera la mise tandis que le perdant pourrait cesser d’exister dans sa forme actuelle. Ce qui explique pourquoi cette guerre hybride globale de moins en moins froide pourrait déboucher sur un conflit mondial brûlant. Mais dans ce cas, comme l’a dit le Président Poutine : « nous mourrons en martyrs et irons au Paradis tandis qu’eux mourront tout simplement car ils n’auront même pas le temps de se repentir ».

(1) Lire à ce sujet mes articles précédents http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2022/04/mefiez-vous-de-l-empire-des-mensonges.html et http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2022/04/l-otan-la-cia-et-leurs-larbins-en-mode-panique.html et http://la-geopolitique-sous-le-regard-de-zzz.over-blog.com/2022/04/mise-a-jour.html

(2) https://francais.rt.com/international/98295-diplomatie-russe-assume-propos-lavrov-nomme-juifs-collabore-nazis et https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1996-12-24-mn-12209-story.html et https://www.jpost.com/international/article-704680

Pourtant 10 pays de l’UE tel la Hongrie, l’Autriche ou la Slovaquie ont accepté le principe du gaz russe contre le rouble. Où l’on constate que l’UE n’est pas si unie que cela.