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14 Mars 2022
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La progression perfide de l'OTAN aux frontières russes.
Un déluge de missiles s’est abattu sur l’Ukraine en ce 24/02/2022, tandis que les pleureuses occidentales à la larme de crocodile facile, redoublaient d’hystérie. Cette contre-attaque suivait de trois jours la reconnaissance de l’indépendance par le président Poutine des deux républiques de Donetsk et de Lougansk. Naturellement, les media occidentaux ont décrit ces évènements comme un coup de tête « du maître du Kremlin » selon leur formule imbécile, qui serait sujet à une paranoïa et une nostalgie telles qui l’auraient poussé à cette décision irrationnelle… Nous allons voir que rien n’est plus faux si on prend le temps de comprendre le mécanisme funeste et fatal mis en place par l’OTAN ayant conduit à cette situation. Les conséquences sont évidemment terribles pour l’Europe et la Russie même si cette dernière pourrait, à long terme, en tirer bénéfice. Enfin, je montrerai des répercussions inattendues et discrètes de ce conflit aux multiples facettes.
Les raisons de la réponse « militaro-technique » du Président Poutine
Commençons par le contexte. En 1990, l’Union soviétique est entrain de se déliter. Lors de pourparlers entre les leaders US et le dirigeant soviétique de l’époque, Gorbatchev, sur la réunification de l’Allemagne, on promet à ce dernier le non-élargissement de l’OTAN plus à l’Est. Le quotidien allemand Der Spiegel a confirmé opportunément ces faits (1). La suite, nous la connaissons tous avec la poussée de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Par exemple, les pays baltes, membres de l’OTAN sont adossés à la Russie et constituent autant de revolvers pointés sur la tempe du géant russe. Revenons à l’Ukraine où à l’Est du territoire, des irrédentistes russes et russophiles se battent contre les autorités de Kiev, issues du coup d’Etat occidental et pro-nazi de 2014. Les combats font au moins 13.000 morts. Un massacre à bas bruit que les rédactions occidentales taisent scrupuleusement .Voilà que le président ukrainien affirme publiquement, en février 2022, qu’il refuse d’appliquer les Accords de Minsk de 2014 qui prévoyaient une fédéralisation du pays et un apaisement des tensions. Mieux, lors de la conférence de Sécurité de Munich, il réitère son ambition d’intégrer l’OTAN et annonce l’intention de son pays de s’élever en puissance nucléaire militaire (2). Face à la dérive lente mais certaine du pouvoir kiévien, M.Poutine avait, en octobre 2021, proposé aux Occidentaux une série de demandes simples. Principalement, la non-appartenance de l’Ukraine (et de la Géorgie) à l’OTAN et l'octroi du statut de neutralité comparable à celui de la Finlande, l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine et le retour au statu ante de 1997 pour les pays d’Europe de l’Est. Le président russe est éconduit plus ou moins poliment et reçoit, en retour, le discours de Zelensky précité, comme une baffe et une menace existentielle pour la Russie. Le 24/02/2022, l’opération de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine est lancée. C’est un succès puisqu’au bout de quelques jours, l’aviation et la marine de l’Ukraine cessent d’exister tandis que les bataillons néo-nazis sont enfermés dans une série de chaudrons pour être anéantis. Incidemment, l’armée russe découvre une trentaine de laboratoires biologiques et bactériologiques ukrainiens sous supervision militaire états-unienne. La sous-secrétaire d’Etat des Etats-unis d’Amérique, la bien nommée Nuland, se dépêche d’exprimer son inquiétude sur le sort du contenu des laboratoires qui pourrait tomber aux mains des Russes et confirme ainsi les graves accusations alléguées par la partie russe . Franchement ce seul fait est un casus belli. Et compte tenu de ces derniers développements, on peut se poser légitimement la question de l’origine du coronavirus… Les militaires russes auraient également trouvé l’ordre ukrainien d’attaque généralisée contre le Donbass pour fin février-début mars 2022. Information certes à prendre avec prudence en temps de guerre, et donc d’intoxications généralisées.
Les conséquences économiques du conflit pour la Russie et l’Europe
Rappelons que les mesures de « punition » prises par l’Occident à l’encontre de la Russie sont illégitimes et parfaitement illégales sans consensus ni vote au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. Mais, comme chacun le sait, cela fait longtemps que l’Occident s’assoit fièrement sur le droit international. La saisie, appelée pudiquement « gel » de près de 300 milliards de dollars d’avoirs russes dans les banques européennes est particulièrement injuste et douloureuse et s’apparente à un acte de guerre. Le ministre-girouette Lemaire, cet ex-chiraquien, ex-sarkozyste et néo-macronien l’a avoué benoitement. L’interdiction partielle du réseau SWIFT faite aux banques russes est tout aussi injustifiable. Que dire du bannissement des media russes aux pays des droits de l’Homme et de la liberté d’expression? Quant au départ des McDo, KFC et autres Coca, il vaut mieux en rire avec cette dame russe (3).
Mais, si les retombées négatives des sanctions occidentales sur l’économie russe sont indéniables, les habitants du pays le plus vaste du monde pourraient tenir deux ans quand l'économie française s’effondrerait au bout de deux mois si l’on en croit l’analyste Charles Gave. Il est vrai que nous commençons à nous habituer au caractère suicidaire des Européens, eux qui ont initié sur leur sol deux guerres mondiales… Certains commentateurs soulignent à cet égard que les Etats-uniens ont déjà gagné en faisant tomber un nouveau rideau de fer entre Russie et Europe. Peut-être, mais vu le niveau de dégénérescence atteint tant par les « élites » occidentales que par de très vastes pans des peuples occidentaux prompts à suivre aveuglément la propagande officielle, ce fossé était une fatalité voire un bienfait (5). En tout état de cause, on peut penser que le peuple russe relèvera ce nouveau défi .Comme il l’a fait avec l’avalanche de sanctions subies en 2014 qui lui permirent in fine d’acquérir davantage d’indépendance et d’atteindre une souveraineté alimentaire. Il y aura comme contrecoups une dédollarisation accélérée de l’économie mondiale à cause de la « sanctionnite » grave qui atteint Washington et une intégration eurasiatique plus poussée. Un acteur-clé du champ de l’Eurasie est l’Iran qui s’est considérablement rapproché de la Russie ces dernières années.
Le Rapprochement de fait entre la troisième Rome et les Musulmans
Il est intéressant de constater que parmi les rares pays qui n’ont pas condamné la Russie pour son intervention au sein de l’Assemblée Générale de l’ONU, se trouvent de grands pays musulmans tels que l’Iran, l’Irak, le Pakistan, ou l’Algérie alors que la Syrie a carrément voté contre. Ceci s’explique par le souvenir amer des interventions occidentales « démocratiques » en Irak, Libye, Yémen, l’ingérence en Syrie sans compter le martyre sans fin de la Palestine. Une sorte de réflexe de solidarité entre victimes de l’injustice de l’Occident est entrain de se nouer. A ce sujet, il est annoncé par les autorités de Donetsk l’arrivée de pas moins de 16.000 volontaires du Moyen-Orient, principalement de Syrie. Mais ce qui m’impressionne le plus est la réconciliation spectaculaire à l’intérieur de la Russie entre Slaves chrétiens et musulmans de Tchétchénie. Après deux guerres terribles livrées dans le Caucase, les deux entités sont devenues les meilleures amies du monde. Le leader tchétchène Kadyrov a d’ailleurs envoyé ses forces spéciales pour nettoyer des grandes villes -dont Marioupol- des ukronazis. C’est fascinant comment elles se dirigent vers le front le sourire aux lèvres et le cœur léger. Je me demande si la fameuse entente entre la troisième Rome, id est la Russie, (héritière de la première Rome puis de Constantinople, la deuxième Rome) et les Musulmans énoncée par l’érudit musulman Imran Hosein, n’est pas entrain de se réaliser pleinement à mesure que la Russie s’éloigne de l’Occident collectif. En attendant, les riches hommes d’affaires russes ont déplacé leurs capitaux vers… les Emirats Arabes Unis.
Il n’est pas exagéré d’affirmer que le monde a changé ce 24/02/2022 avec la contre-attaque russe en Ukraine contre l’OTAN. Une victoire tactique se dessine avec la démilitarisation et la dénazification d'une anti-Russie qu'est devenue l'Ukraine, ajoutée à un avertissement sévère adressé à l’Organisation agressive de l’Atlantique Nord. Mais le découplement de la Russie d’avec l’Occident corrompu, l’accélération de l’intégration eurasiatique ainsi que la dédollarisation de l’économie mondiale verra la Russie accéder à un rôle plus important au sein de la communauté internationale. Hélas nous ne sommes pas à l’abri d’une provocation de l’Ouest susceptible d’élargir le présent conflit. En tout cas l’Histoire est en marche et s’écrit en direct sous nos yeux. Assurément, comme je l’ai écrit en septembre 2020 « Russia is back» (5). Et votre serviteur également.
Un prêtre orthodoxe décrit la fraternisation par le sang des combattants tchetchenes musulmans avec les soldats orthodoxes. Il évoque également l'eschatologie islamique.
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